Week-end Refuge
Les Myrtillons sac à dos

Et c’est reparti pour un week-end épique ! Les « Myrtilles » sont au taquet 😊
Béni par une météo rêvée pour ce 2e week-end de septembre, notre organisateur Fabrice a réuni 9 participants pour une aventure « haute » en couleur.
En ce samedi matin, c’est l’incontournable café-croissant qui prévu à 8h30 à la station-service Eaumorte, avant le départ annoncé à 9h00 en direction de Thonon les Bains, le Col du Grand Taillet, Abondance pour ensuite entreprendre la descente du Pas-de-Morgins.
La balade fait le bonheur des motards, tant la conduite est diversifiée avec des routes agréables mais également des virolets qui nécessitent plus de vigilance.
Ce premier itinéraire nous conduit en fin de matinée au «Western City» à Martigny pour leur fameuse galette façon «Cowboy». Lieu fort sympathique dans un ambiance détendue, avec des rigolades où notre Sandrine s’adonne pleinement aux pitreries sur la place de jeux « réservée aux enfants ». Le week-end démarre bien 😊
Après une bonne heure de distraction, on enlève une couche face aux températures en hausse qui rappellent que l’été n’a pas dit son dernier mot.
Et c’est en file indienne que chacun reprend sa place en direction de Savièse pour entamer la montée de la route d’Avan qui mène à Derborance.
Il aurait été dommage de ne pas découvrir cette route mythique en Valais qui remonte la vallée de Derborence. La route est étroite puis de plus en plus rocailleuse et pour le moins vertigineuse. Au milieu de la montée, elle traverse littéralement la montagne jouant à cache-cache avec la roche. Il faut traverser une multitude de petits tunnels seulement éclairés par la lumière naturelle. Il faut redoubler d’attention.
Mais la vue que l’on découvre à l’issue de cette balade en vaut la peine. On se trouve alors dans un amoncellement de rochers aux formes coupantes autant que torturées, avec un joli petit torrent appelée la Lizerne qui coule au milieu. Nous sommes encerclés de conifères pas trop hauts qui laissent regarder à loisir les barres montagneuses fermant le cirque au loin devant nous.
Arrivés à destination au lac naturel de Derborence, nous ne pouvons pas aller plus loin, la route s’arrête ici. Nous garons nos motos à une centaine de mètres du Refuge du Lac où nous terminons le parcours à pieds. Nous y passerons la soirée devant un succulent civet de sanglier, précédé d’une soupe aux orties ; juste divin.
Ce lieu majoritairement fréquenté par les randonneurs rappelle les règles d’ordre, comme la fermeture du restaurant à 21h00.
Oyez oyez camarades, tout le monde au lit !
La nuit s’annonce rocambolesque… Les dortoirs nous attendent !
Une chambre composée de 12 lits organisés sur 3 étages est à notre disposition. Mais nous ne sommes pas seuls ! 3 randonneurs partagent notre chambre et c’est Sandrine et moi-même qui en font les frais. Sandrine ne se pose pas de question et s’endort détendue non loin de son voisin.
Quant à moi, impossible de m’aliter avec un inconnu sans avoir fait connaissance au préalable. J’entame donc les présentations avec Ulrich, un sexagénéraire winterthourois fort sympathique. Je m’endormirai plus sereinement.
La nuit a été courte, entremêlée de ronflements, de bruits éparses et d’une chute d’échelle évitée pour notre jeune Kevin qui finira la nuit sur le balcon dans son sac de couchage (à la manouche). Fort heureusement la nuit fût assez douce.
Nous tenons à remercier les plus courageux d’avoir accepté d’escalader les lits superposés du dernier étage, dont la montée/descente est vertigineuse. Merci Sandrine, Kevin et Fabrice.
Au petit matin, le premier réveillé sort tous les autres du sommeil et c’est à 7h20 que les Myrtillons s’activent dans la chambre pour rejoindre le petit déjeuner à 8h00 pimpante. Ce n’est pas un choix, c’est comme en colonie, les groupes ont un horaire précis et on doit s’y tenir. Belle expérience qui nous nos jeunes années.
Fabrice aux commandes, il sonne le gong pour partir et comme à son habitude, quand c’est l’heure c’est l’heure!
Tout le monde est en selle mais voilà que la moto de Christophe ne démarre plus (forcément, il a laissé la BMW au garage). Youpi, nous sommes en pleine brousse au milieu de nulle part, c’est la cata. Heureusement, un randonneur à peine parqué avec son véhicule vient à notre rescousse pour le pontage. Sauvés, nous prenons la route avec quelque 45 minutes de retard.
Avec ce contretemps, la pause-café nous passe sous le nez et c’est en direction de La Fouly que nous traverserons Martigny pour emprunter les lacets en direction de Champex-Lac avant de rejoindre le Gite de la Léchère, situé à 1700m avant le Col Ferret. Le dernier km pour rejoindre ce lieu est une route principalement empruntée par les randonneurs. Mais nos Myrtillons sont des « Warriors » et sont venus à bout de cet obstacle rocailleux.
Le panorama est ahurissant, les pâturages sont verdoyants et le silence apaisant. Nous profitons de plats du terroir typiquement montagnards, comme les croûtes au fromage, les macaronis du chalet ou encore le plateau de chacuterie/fromage.
Difficile de quitter cet endroit romanesque, on est tellement bien.
On repart en direction de Martigny pour emprunter le Col de La Forclaz avec une circulation plutôt fluide. Les températures sont néanmoins plus élevées que la veille et la chaleur se fait ressentir lors de la descente depuis Chamonix. Non loin de Sallanches, nous nous séparons déjà car certains sont domiciliés dans le coin. Les autres emprunteront l’autoroute pour rejoindre leur domicile en fin de journée.
Et voilà que ce week-end de 420km s’achève avec de beaux souvenirs, une expérience inédite pour certains et surtout dans un état d’esprit joyeux et bon enfant.
Merci Fabrice pour l’organisation tip top, merci à vous Myrtillons pour votre présence.
A bientôt pour de nouvelles aventures 😊
Anouchka